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    Episode spécial Halloween !

    Ce jour-là, c’était une nuit presque normale … !!!???

     

         La lune somptueuse règne sur le royaume de l’ "haut de là". Entourée par une multitude d’étoiles tout aussi éclatantes qu’elles éclairent aussi bien la vieille et triste demeure des « kuran » que leur reine en fait.

     

         À l'intérieur, On entendait à peine le crépitement du bois de la cheminée. Sous la lueur de quelques chandelles fixées aux quatre coins de la pièce de séjour, se trouvait une jeune femme d’à peu près seize ans, à l’air morose et mélancolique. Elle lisait tranquillement son livre sans trop y prêter attention. Serte, elle le lisait… et  réfléchissait en même lieu à autre chose.

     

         Elle s’arrêta dans l’ombre d’un moment et fixa au début, l’heure qui affiché 11h passé. Puis, retourna son regard vers un tableau accroché au-dessous du sofa. c’était un portrait de famille, mais pas n’importe lequel ! ; C’était la seule photo qu’elle lui restait de sa famille. Un couple avec leurs deux enfants.  Une si belle et heureuse famille détruite a néant. Elle serra fortement la bague de ses fiançailles  « ce n’est pas de ma nature de baisser les bras et de ne rien faire. Je dois faire quelque chose, n’importe quoi. Mais je dois trouver une solution » Elle se décida à achever ce qu’elle devait faire.

     

         D’un pas vif et élancé, elle regagna sa chambre, ouvrit son armoire, glissa ses mains au fond et en tira son ancien uniforme qu’elle gardait précieusement en attendant le bon moment.

     

    Elle l’enfila et se couvrit d’une longue cape noire, puis, elle se saisit d’un peu d’argent, une photo, la rose en résine de Kaname et de son « Artémis » qu’elle magnait à présent avec tant d’agilité.

     

         C’était la fin d’une longue journée pour Zero, si longue qu’il en était à bout de forces. Il marcha pendant une bonne demi-heure, et atterrît  sur une auberge à première vue déserte  et délabrée, il entra et demanda d’une voix habituellement glaciale : «  Je voudrais une chambre ». Une femme apparut derrière un comptoir lépreux. Elle le dévisagea un moment et lui lança la clé :

     « Chambre 3…  le petit déjeuner est servi à 7h précise, faites attention aux marches !» 

    Il monta le long de l’escalier avec prudence et  chercha du regard sa chambre, au fond d’un couloir fort sombre. Il tourna la poigner et entra en refermant la porte derrière lui.

     C’était une petite pièce avec une fenêtre, un  lit  et une petite armoire vide. Il posa ses bagages devant son lit, enleva son manteau  et retira une lettre de sa poche. Il enleva  ensuite ses chaussures et s’allongea sur le lit. 

    Il regarda un moment la lettre puis s’obstina à découvrir son contenue :


    « Cher Zero,

     Comment vas-tu? J’espère bien. Voilà, ça fait presque un an et trois mois que chacun de vous, mes chers enfants, aura quitté l’académie qui depuis me paraît extrêmement vide, j’avoue que sans vous la vie n’a plus de goût, je m’assoie chaque jour sur mon bureau et j’admire vos photos, toi et Yûki en me disant qu’un jour nous seront à  nouveau réunis. Mais ce vœu, est trop dur à réaliser sans votre présence, je sais que ceci ne te convaincra pas de sitôt, c’est pourquoi je t’informe que kaname est poursuivi par le conseil des hunters et qu’il a disparu sans laisser de trace. Aussi, un des sbires de Rido avait versé le sang souillé de son maitre dans la source d’eau qui alimente la ville, les Citadins se sont transformés en « Level X » et attaquent  à leur tour ceux qui restent. Heureusement, Toga a réfugié les survivants dans les rues souterraines de la ville en attendant l’antidote que Yûki cherche désespérément. Elle a aussi apprît que Kaname n’était pas son vrai frère mais, son ancêtre et s’efforce d’accepter cette vérité. Je ne sais pas comment elle a pu garder son calme mais je suis sure qu’elle soufre intérieurement. Elle a besoin de ton aide Zero, ne nie pas ça. 

    Cordialement, Kaien Cross »

     

    C. Kaien : -C’est vrai, c’est un peu étrange de sa part, je ne le reconnais plus … que compte tu faire, tu vas rester ici ?

     

    K. Yûki :-Je pense que oui, puisqu’il est partie sans m’avertir. Si je comptais pour lui, il aurait au moins laissé un petit mot, un signe, n’importe lequel !

     C. Kaien :-Ne dis pas ça, tu sais bien ce qu’il a enduré pendant plusieurs années pour t’avoir a ses cotés, il a certainement une bonne raison de disparaitre. 

    K. Yûki  -Je l’espère bien parce que je l’aime toujours.

     C. Kaien : -Viens, allons préparer quelque chose pour toi, je sais que tu as faim. 

    K. Yûki :- Si vous le dites !

         Après un bon petit repas fait par son vieux directeur chéri, Yûki rejoignit sa chambre où elle reprit des forces. Elle s’endormit avec pour résolution ; visiter le lendemain la ville et examiner la situation et peut-être trouver le remède à cette contamination.   

        La douce lumière du soleil  pénétrait petit à petit dans la chambre de Yûki et effleurait son visage angélique au teint pale la forçant à se réveiller. Ses yeux à peine ouvert, elle se précipita pour voir depuis sa fenêtre le temps qu’il faisait, poussa un cri de soulagement et s’empara de quelques vêtements qu’elle avait posés hier sur sa chaise. Elle mangea ce qu’elle put, prit son sac rempli de provisions et défila a grande vitesse le long de l’académie pour rejoindre la ville. Arrivée, elle mit sa cape puis tournât de droite à gauche et contemplât tous les endroits puis, aspira un grand coup et se dit :

     

    « Puisque personne n’est là, autant en profiter et chercher les informations qui nous manquent mais avant tout, je dois donner cette nourriture au professeur »

     Elle fit le tour de la ville, descendit par la bouche d’égout du coin  pour rejoindre la cachète. Elle marcha un bon bout de temps et finit par s’arrêter devant une porte en acier où elle frappa trois coups et chuchota: 

    "- puisque tu as l'air de te moquer de ta vie ici, je vais t'envoyer dans une toute nouvelle académie qui t'apprendra, j'en suis sur, la vraie vie... "

     La porte bougeait et laisser place à deux hommes qui firent entrer yûki. 

    K. Yûki  -Voilà professeur, j’ai amené des provisions de quoi résister quelques jours mais Je dois partir à présent.

     T. Yagari: - …Yûki ? 

    K. Yûki : -…Oui ?

     T. Yagari: - Merci de nous aider, c’est très gentil de ta part. 

    K. Yûki : -Oh, ce n’est rien !


    Elle restait perplexe un moment puis l’interrogea :

     K. Yûki : -Vous allez bien ? 

    Effectivement, Toga suait beaucoup et avait du mal à respirer. Il s’effondra sur le sol en suffoquant. Yûki mit sa main sur son front et constata qu’il avait de la fièvre :


    « Apportez moi, un peu d’eau froide et une serviette. Vite »


    K. Yûki : - reposez  vous, je vais prendre soin d’eux.

     Elle le couvrit avec sa cape et resta devant lui. 

    Un homme vint à côté d’elle.  Puis, lui déclara :


    -Yûki- sama… Nous avons un cas un peu intrigant. Vous pouvez venir ?


    K. Yûki : -Oui, emmenez moi !

     Cet homme l’escorta jusqu’au fond de couloir, où se trouvait une petite fille courbée en deux et qui souffrait apparemment d’une blessure qu’elle ne voulait montrer à personne, cette fille demandait à voir sa mère qui  était morte deux jours plutôt. 

    Elle s’approcha d’elle puis prononça avec une douceur telle une mère parlait à ses enfants :

     K. Yûki : -  Je suis Yûki, je viens pour te soigner. Peux-tu me dire ton nom ? 
    -…veux maman (T T)
     

    K. Yûki : -S’il te plaît, montre-moi ta blessure, pour que maman ne s’inquiète pas pour toi et qu’elle voit sa petite fille toute joyeuse. Hein ?

     -…Là. 

    (o o) « C’est une morsure ! »


    -Veux maman, MAMAN ! Elle se leva soudainement et commença à crier puis s’attaqua à Yûki et enfonça ses crocs dans son bras.

     

    -YÛKI-SAMA ! L’homme se propulsa vers Yûki et l’éloigna de là.

     

              Le directeur était assis dans son bureau entrain de lire et signer les quelques papiers administratifs qu’il avait sur la main. Quand tout à coup, il entendit un bruit de pas, suivit d’un claquement de porte, c’était bel et bien l’homme qu’il attendait, il répliqua voyant le visiteur franchir la porte :

     

    C. Kaien: -Te voilà, j’étais presque sûr que tu reviendrais !

     

    K. Zero : -Est-ce que j’ai le choix ?...Où est-elle ?

     

    C. Kaien: -Je crois qu’elle devait sortir en ville, tu peux la rejoindre ?

     

    K. Zero : *fusille du regard* -Comment vous avez pu la laisser partir toute seule  dans ces circonstances?

     

    C. Kaien: - *Sérieux*Tu sais, elle est un sang pur à présent, elle peut se défendre toute seule et puis, elle s’est beaucoup améliorée ?

     

    K. Zero : - Ce n’est  pas une raison, vous ne changerez donc jamais ?

     

    *Dring, dring…/téléphone qui sonne/*

     

    -Directeur, j’ai une bonne nouvelle à vous annoncer !

     

    *Parle a Zero* : c’est le vice-président de la guilde!

     

    C. Kaien: -Oui, qu’est-ce qu’il y a ?

     

    -Nous avons trouvé l’antidote.  D’après nos recherches, le sang souillé versé dans l’eau sera inefficace que si nous obtenons le sang du 20ème descendant de la famille « Kuran » .

     

    C. Kaien: - Et vous avez une idée de celui qui  pourrait être notre sauveur ?

     

    -Non, pas encore. C’est pourquoi nous vous demandons de chercher de votre côté et de nous appeler si vous arriver à un résultat.

     

    C. Kaien: -Souka, arigato (je vois, merci bien).

     

    Pendant ce temps-là, Yûki avait d’horribles visions, suivit d’atroces douleurs et finit de se réveiller en sursaut,  toutes ses inquiétudes se dissipèrent, elle demanda au premier venu des nouvelles de la fille, il répondit:

     

    K. Yûki : -Elle va bien, sa morsure a disparu, elle s’est calmé.

     

    « étrange ?, une morsure qui disparaît si vite, serait-ce ?... »

     

    K. Yûki : - Pouvez-vous l’appeler ?

     

    -Tout de suite…

     

    -Gomen nasai  Yûki-chan, ça te fait mal ?

     

    - K. Yûki : Non, ce n’est pas grave et toi ? Tu vas bien ?

     

    -Oui, très bien ! (^w^)

     

    K. Yûki : -…..

     

    -Yûki-chan, ça ne va pas ?

     

    K. Yûki : -….euh...tiens, vas y… mords !

     

    -Beurk… ?  ‘chui pas un vampire ? o.0

     

    *Pensée de Yûki*« Ce n’est pas possible… je m’en doutais»

     

    /Cross académie, *le directeur Crie*/

     

    -  C’EST YÛKI… !

     

    K. Zero : -Quoi ?

     

    C. Kaien : -La 20ème descendante de la famille Kuran !

     

    K. Zero : -Ne dites pas ça ?!

     

    C. Kaien : -J’en ai bien peur.

     

    Zero, sous l’emprise du choc, ne s’attarda pas à regagner les rues souterraines de la ville, suivi par le directeur qui avait du mal à suivre le rythme du vampire.

     

    K. Yûki : -Ecoutez bien, j’ai trouvé l’antidote et je dois sortir pour le donner aux Citadins!

     

    Elle sortit immédiatement vers la surface et sans trop réfléchir, elle fit du grand vacarme de façon à ce qu’elle attire l’attention sur elle. Aussitôt, un groupe de « Level X » apparut, bien déterminés à punir celui ou celle qui les a perturbés. Ils se précipitèrent sur yûki et la traquèrent de tous les côtés, Et enfoncèrent ensuite leurs canines dans son corps qui devint taché de son sang.

     

    Ils revinrent après quelques secondes à leur aspect habituel, des humains en quelque sorte... Contrairement à eux, yûki rassemblât le peu de force qu’elle avait pour atteindre la source d’eau  qui se trouvait à 50 mètres d’elle. Arrivée là, elle y versa une quantité de son sang ce qui mit l’eau en ébullition et la purifia du sang souillé de son oncle qu’elle détestait à un point…Elle tomba essoufflée sur le sol humide de la source qui se réchauffait peu a peu du bain de sang qui l’entourait. Ce fut un grand vide pendant un moment puis vint l’image de Zero accablée son esprit. Son sourire, ses yeux, son souffle, ses mains… chaudes qui la prenaient dans ses bras et qui caressait sa longue chevelure brune, sa bouche qui se posait sur son visage, ses larmes qui brulaient sa peau et enflammaient son cœur. Elle avait tant souffert pour le voir, lui qui était loin d’elle pendant qu’elle gisait sur le sol « toute seule». Allait-elle mourir sans le voir ? Souffrir encore longtemps et même à jamais ? Avait elle commit un péché si lourd qu’elle devait éprouver ce sentiment de manque pour l’éternité ?  Quel monde cruel, séparer deux amants d’une telle sorte…et puis ce silence…un silence meurtrier qui domine l’entourage…elle ouvrit ses yeux et espérait le voir mais sans vin, c’était clair, son destin allait ainsi.

     

    -Yûki…Yûki…ils t’ont emprisonné dans leurs yeux…je te l’ai dit, ils sont…dangereux…dangereux…dangereux.

     

    -Gomen nasai… okasan, je viens te rejoindre…Okasan.

     

    Ses paupières lourdes l’enfermèrent dans l’oubli, ses membres se glaçaient, elle ne sentait plus son corps…une voix, des mains, de la chaleur…

     

    -NON, YÛKI !

     

    /* 8 jours plus tard dans l’hôpital*/

     

    Elle commençait à ouvrir ses yeux, elle se trouvait dans une chambre peinte en blanc. Elle sentait le poids d’une personne sur elle, cette personne la prenait par sa main. Elle se tourna..., Ses yeux brillèrent de mille éclats, elle n’arrivait pas à croire ce qu’elle voyait. C’était Zero. Ses émotions prirent le dessus, des larmes coulèrent  de ses yeux et  n’arrivait plus à les stopper. Elle avait envie de crier mais aucun son ne sortait de sa bouche, c’était un miracle qui s’exauçait. Dehors,  le soleil commençait à apparaitre depuis l’horizon. Ses blessures avaient guéri et son cœur aussi.  Une infirmière entra dans la pièce, surprise de voir yûki éveillée et Zero endormit à ses chevets. Yûki lui fit signe de ne pas faire de bruits. L’infirmière posa les médicaments sur la table de nuit et chuchota quelques mots dans son oreille puis partie.

     

    Les yeux d’Yûki s’écarquillèrent et elle afficha un sourire au coin, un peu gênée... elle se tourna et vit un bouquet de fleurs et une carte collée entre elles.

     

      " Je m’excuse de t’avoir laissé affronter ça toute seule, j’espère avoir fait le bon choix. Celui de t’avoir  laissé avec lui mais soit certaine que je serais toujours là et je lui ferais payer le prix de te blesser si bien sure il le fait. Ton sourire me manque beaucoup.

                                                                                                                      Kaname                                                " 

     

     

    Fin de l’Histoire Bonne lecture et " Happy Halloween ! "

     

     














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    11 commentaires
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     Mouahahaha....!!! Je vous souhaite une terifiante et horrible nuit,(ou pas xD).

    x Tout d'abord, Happy Halloween !! Ravie de vous recevoir dans mon humble manoir "raising dark shadow" (où ça?. elle délire la dame o.O). heureuse que vous ayez assez vécu pour me rejoindre ici (malheureusement =). un petit crie de guerre pour réveiller mes délicieux hôtes .... boouuuuu...Mouahahahahaha!...(*utain, elle est con*e ou elle fait ex-pré?. fais gaffe, on s'est jamais).

    x Je suis toute contente de vous signaler que le blog a dépasser les 1000 visites (wé, enfin....). en cet honneur, moi, prêtresse shaman, ex- guerrière bindou, future femme de Zero(touche pas a mon Zero) et actuellement conseillère en connerie et débilogie (et tu te crois drôle é.è?), vous es fait un petit montage sur notre merveilleux manga "vampire knight". So, enjoy:

     

    x Espérons que vous ne considérez pas ça comme un atteinte à l'Art et que vous laisserez tomber une poursuite contre moi quand vous verrez ça ↑ ( chiante --") , et place aux choses sérieuse (mouéh....):

    • Âme sensible, veuillez passer votre chemin, ici, vous aurez du mal a poursuivre. Pourquoi?. Ben parce que vous aurez affaire aux histoires scientifiquement inexplicable ou en d'autres termes, des histoires d'horreur (Coool. voyons voir)

    x Première Histoire :

    Ce soir-là, les parents d'Aurélie allaient au théâtre. Ils avaient insisté pour qu'elle vienne avec eux, mais elle avait refusé : L'envie de pouvoir passer une soirée toute seule à l'appartement la tentait trop. Elle avait maintenant douze ans et ses parents n'avaient pas vu d'objection à la laisser seule pour une soirée.

    Ils étaient déjà partis depuis une bonne heure, et Aurélie était tranquillement installée sur le canapé, occupée à regarder la télé. Posée sur ses genoux, une assiette qui était bien remplie il y a encore peu de temps était maintenant presque vide. Repue, ayant fini de manger, elle posa l'assiette par terre pour que son chien, Floppy, vienne la lécher.

    Les minutes passaient et Aurélie était toujours hypnotisée par la télé, mais son chien ne venait pas. Finalement, préoccupée par son absence, elle l'appela :

    « Floppy ?... Floppy ?... Hé mon toutou ! il en reste encore un peu dans l'assiette ! T'en veux pas ? »

    Mais Floppy n'arrivait pas.

    Alors Aurélie, un peu inquiète, se leva et regarda autour d'elle : Il n'était pas dans le salon. Elle partit voir dans la cuisine, il n'était pas là non plus :

    « Floppy ? ... Allez mon p'ti chien ! Tu t'es caché où ? »

    Elle sursauta quand le téléphone à côté d'elle sonna. Elle hésita juste un instant, puis décrocha :

    « Allo ?

    - ...

    - Allo ? C'est qui ?

    - Ca va Aurélie ?

    - Heu... vous êtes qui ? Je ne vous connais pas ?

    - Mais moi je te connais ! Je connais encore mieux ton chien d'ailleurs... Au fait, tu le cherches ? Tu sais, tu ne risques pas de le trouver, je me suis occupé de lui, puis je l'ai mis dans une cave du sous-sol de l'immeuble. »

    - Quoi !

    - Là je suis à côté de lui, et il est un peu mal en point tu sais.

    - Vous avez fait du mal à Floppy ?

    - Oh, si peu... Mais maintenant Aurélie, c'est à ton tour : je viens te chercher !»

    Submergée par l'effroi, elle raccrocha le téléphone.



    Il allait venir ! Il avait pris Floppy !... Ca n'était pas possible ! Ca ne pouvait pas être vrai ! C'était une plaisanterie ! Floppy devait être encore tranquillement quelque part dans l'appartement !

    « Floooppyyyyyy ! Alleeezzzz ! Viens ici s'il te plait ! »

    Elle commençait à courir vers la chambre de ses parents quand la sonnerie du téléphone reprit et lui glaça le sang : Il rappelait.

    Il n'y avait rien dans la chambre, tout était en ordre, Floppy n'y était pas.



    Et le téléphone, entêté, continuait de sonner.



    Aurélie courut alors vers la salle de bain et ouvrit la porte à toute vitesse espérant voir Floppy à l'intérieur : mais elle était vide.

    Apeurée, elle regarda dans la baignoire, craignant de ce qu'elle aurait pu y découvrir, mais il n'y avait rien non plus.



    Et le téléphone, obstinément, continuait de sonner.



    La sonnerie obsédait et stressait de plus en plus Aurélie, elle finit par craquer : Elle couru jusqu'à la cuisine, et nerveusement prit le combiné.

    « Ca n'est pas très poli de raccrocher au nez des gens, Aurélie.

    - ...

    - Tu sais où je suis ?

    - Heu... n... heu... n... non.

    - Au rez-de-chaussée, je suis sorti de la cave, et je continue de monter !

    - Vous... vous... allez... ! Non, j'... j'ai... j'ai peur !

    - Ah oui ? Tu as peur ? C'est bien ça !

    - ...

    - Et tu sais, si tu bouges de chez toi, je redescends et je tue ton chien !

    - Quoi ! ne faites pas de mal à Floppy, il est gentil ! Il fait de mal à personne ! »

    Aurélie pleurait, elle tremblait à tel point qu'elle avait du mal à tenir le combiné du téléphone dans sa main.

    La voix à l'autre bout du fil reprit :

    - Tu sais Aurélie ?

    - Nooonnn, arrêêêteeezz, et ne faites pas de mal à Floppy !

    - Je suis au premier étage maintenant ! »

    Aurélie fut prise d'une énorme montée de panique : Elle habitait au deuxième étage ! Elle raccrocha le téléphone : Il était tout proche d'arriver.



    Il fallait qu'elle se cache, elle pensa à aller sous le lit, ou encore dans la baignoire, mais elle se dit qu'il la trouverait facilement dans ces endroits-là.

    Le téléphone se remit à sonner, le son la fit sursauter.

    Aurélie avait douze ans et sa petite taille lui donna soudain une idée : Elle ouvrit la porte des placards sous l'évier, et doucement, elle se glissa dedans en poussant tout au fond les bouteilles de produits ménagés. Elle se recroquevilla, arriva à trouver assez de place pour s'y glisser complètement, puis referma la porte de l'intérieur.



    Et le téléphone continuait de sonner...

    Et le téléphone n'arrêtait pas de sonner...

    Et la sonnerie continuait, entêtée, obstinée...

    Et la sonnerie devenait insupportable !



    Brusquement, à bout de nerfs, sans réfléchir, elle sortit de sa cachette, et décrocha le combiné. Fauchant ses derniers espoirs d'entendre ses parents au bout du fil, la même voix sinistre reprit :

    « Quand même ! Tu as fini par décrocher Aurélie.

    - ...

    - Tu sais où je suis ? »

    Aurélie ne répondit pas, elle était pétrifiée, peut-être était-il juste à côté d'elle, là, dans l'appartement.

    « Je suis au troisième étage, et je viens te chercher ! »

    La surprise s'empara tout d'abord d'Aurélie : Il ne s'était pas arrêté à son étage ! Il ne s'était pas arrêté au second ! Puis comme un éclair dans sa tête, elle se dit qu'elle avait là une occasion unique pour s'échapper. Sans réfléchir plus longtemps, elle raccrocha le téléphone et se précipita à la porte d'entrée. Doucement et promptement, elle ouvrit la porte et se glissa à l'extérieur : sur le palier il n'y avait personne. Sans prendre plus de temps pour observer les étages, elle descendit l'escalier à toute vitesse. Elle était pieds nus, et l'escalier était froid, mais au moins elle ne faisait pas de bruit.



    Elle descendit en trombe jusqu'au rez-de-chaussée. Là elle s'arrêta net : elle entendait les gémissements d'un chien provenir de la cave, elle en reconnu le son : C'était Floppy, il était là, en bas. Elle aurait voulu sortir de l'immeuble, puis courir sans plus s'arrêter, mais son petit chien était dans une des caves du sous-sol de l'immeuble, peut être blessé, peut être en train de souffrir, peut être en train de mourir. Des larmes coulèrent sur les joues roses d'Aurélie. Torturée par les plaintes de son chien, elle ouvrit la porte de la cave, et descendit.



    Elle entendait son chien gémir, de temps en temps il émettait un petit aboiement timide. En se guidant au son, elle finit par trouver la cave : La porte était ouverte, Floppy gisait sur le sol, couché sur le côté, les pattes avant et arrière attachées. Quand il vit Aurélie, il aboya un peu plus fort. Le voir comme ça la fit pleurer.

    « Bouh ! Floppy... Hmmm... hmmm... hmmmph... je vais te détacher mon petit chien... oh ! mon petit chien... »

    Elle s'approcha précipitamment vers lui, il aboyait avec force maintenant. Elle s'accroupit à côté de lui, elle commençait à défaire ses liens tout en réfléchissant : Le téléphone sonnait quand il est passé du premier au troisième étage... Mais alors il aurait dû entendre la sonnerie quand il est passé sur le palier ?... Il aurait dû entendre le téléphone sonner ? vu le bruit qu'il fait !... Alors si... si... s'il avait vraiment été dans... l'escalier, pourquoi il...



    JE SUIS DERRIERE TOI ! 

    x Deuxième Histoire:

    Dormir...

    ... Maintenant cette idée la terrifiait.

    Malgré la douce chaleur de la couette qui l'invitait au sommeil, elle n'arrivait pas à dormir, elle savait trop ce qui l'y attendait :

    Il y avait ce rêve.

    Cet effroyable rêve, enfermée dans cette boîte sans lumière et trop petite pour la laisser bouger.

    Ce cauchemar, emprisonnée dans ce cercueil, qui finissait toujours par voler en éclats...

    ... et puis cette horrible sensation de chute qui s'en suivait toujours.



    Quand elle avait eu ce rêve pour la première fois, elle s'était réveillée, terrifiée, tellement marquée qu'il lui fallut bien une bonne heure avant de pouvoir se rendormir. Puis la nuit suivante, et encore celle d'après... toutes les nuits, ce rêve revenait, hantait son sommeil... et pendant le jour, ne lui laissait plus que la crainte de la prochaine nuit.

    Elle avait bien essayé d'en parler à ses amis, même à ses parents, mais elle n'avait trouvé aucune oreille attentive à ses problèmes. Alors entre moquerie et inattention, elle finit par se renfermer petit à petit sur elle-même.



    Deux semaines s'étaient écoulées depuis. Il était maintenant une heure du matin... et malgré la peur, elle avait fini par se laisser aller : elle dormait.



    Elle ouvrit les yeux sur le néant, aucune forme ne se détachait dans cette obscurité totale. Elle se retrouvait une énième fois enfermée, debout dans cette boîte tellement étroite qu'elle ne pouvait pas même relever les bras.

    Surtout il fallait qu'elle reste calme : les premières fois, elle avait complètement paniqué, mais cela n'avait rendu l'expérience que plus dure.

    Le manque d'air se faisait maintenant sentir, mais elle se tenait tranquille, elle savait qu'il ne fallait pas lutter, elle attendait, immobile, telle une momie dans son sarcophage, que celui-ci daigne s'ouvrir.



    Et encore une fois ce grand fracas assourdissant qui venait de toutes parts, et les parois de ce cercueil qu'elle sentit propulsées loin d'elle.

    Son corps s'en trouvait ainsi libre...

    ... libre d'être emporté vers cette chute vertigineuse...



    Elle avait déjà désespérément essayé d'éviter cette effroyable chute en s'accrochant aux parois avant que tout ne se disloque. Mais elle n'arrivait à s'agripper d'aucune façon à leur surface lisse... et à chaque fois elle tombait, et instantanément l'horrible sensation de vide et de chute la tirait du sommeil.

    Mais maintenant, elle voulait que tout cela s'arrête.

    Elle voulait percer le secret de ce cauchemar obsédant et récurant.

    Cette fois-ci, elle ferait tout pour savoir ce qui l'attendait au bout du rêve... après la chute.



    Le silence était absolu, même pas le bruit du vent autour d'elle, d'ailleurs elle ne sentait pas d'air contre elle... Elle ne ressentait que ce vertige, cette affreuse sensation de chute qui la terrifiait et lui retournait l'estomac. Elle paniquait, mais résistait, elle gardait ses yeux vigoureusement fermés et cherchait péniblement à se calmer. Elle se sentait de plus en plus envahie par la nausée, le vertige et la peur.

    Puis un son lui perça les tympans : aigu et strident, une espèce de grincement ininterrompu. Elle se tint les oreilles à deux mains, elle essaya de crier, mais sûrement couvert par ce bruit atroce, elle n'entendit rien sortir de sa bouche. Le bruit augmentait, devenait complètement insupportable, elle allait devenir folle si cela continuait. Et subitement, l'insoutenable crissement s'interrompit... le silence revint.

    Puis progressivement, le calme s'installa à nouveau en elle, peu à peu la sensation de chute se dissipa, et lentement tout son corps lui sembla plus reposé, plus détendu, lui donnant finalement l'impression d'être enveloppé dans du coton. Elle se sentait plus calme, presque somnolente, comme à demi endormie, comme si tout s'éloignait petit à petit...

    ... Elle se réveilla, allongée dans son lit.



    La lumière était allumée, sa mère, agenouillée à ses côtés, la regardait tendrement, son doux visage éclairé par la chaude lueur de la lampe de chevet. Elle se sentait en sécurité, calme et reposée. Elle voulu alors dire à sa mère qu'elle était contente de la voir, de la sentir près d'elle après cette expérience terrible... Mais elle n'arrivait pas : ses lèvres ne bougeaient pas ! Elle essaya plusieurs fois, mais elles restaient inexorablement figées. Paniquée, elle tenta de bouger la tête, mais sans résultats. Puis, horrifiée, elle essaya de bouger un bras ou une jambe, pourtant son corps resta invariablement immobile. A part ses yeux, elle demeurait complètement figée, et c'est quand elle les tourna à nouveau vers sa mère que sa terreur fut totale : Elle se décomposait devant elle, sa peau n'était plus qu'une croûte grise qui tombait en lambeaux, laissant apparaître la chair rougeâtre et suintante. D'ailleurs, des centaines de petits vers commencèrent à sortir de toutes ses plaies et rampaient maintenant partout sur son corps. Ses lèvres finirent par pendre, se détachèrent progressivement, et finalement tombèrent, laissant ses mâchoires à nu. Son sourire n'était plus, il avait fait place à deux rangées de dents pourries. Puis les paupières suivirent, et tombèrent à leur tour...



    Elle avait envie de hurler, de pleurer, mais elle ne pouvait rien faire, impuissante, figée dans ce lit, avec le spectacle de ce qui restait de sa mère se décomposant devant elle. Son effroi atteignit des sommets : Ce qui n'était plus qu'un cadavre décomposé se penchait vers elle, et tendait lentement une main vers son visage ! Elle essaya de se débattre, mais toujours figée, elle ne put qu'assister, impuissante, à cette main qui vint lui caresser doucement la joue : Elle était humide et glacée, et sa joue devint de plus en plus froide, puis se fut tout son visage qui s'engourdit. Très vite, elle sentit tout son corps se geler... un immense froid l'envahit, la mordit, la dévora. Et petit à petit elle se sentit partir, s'éloigner de tout cela. Elle percevait de moins en moins le froid... tout s'assombrissait, tout disparaissait...



    Le lendemain, les parents la trouvèrent morte dans son lit : étouffée pendant la nuit : L'analyse révéla qu'elle souffrait d'apnée du sommeil.

    Le réveil causé par la sensation de chute lors de ses cauchemars l'avait empêché de succomber à l'étouffement... Sauf cette nuit où elle avait cherché à savoir ce qui pouvait se cacher derrière cet abîme, au-delà de ce gouffre dans lequel elle tombait chaque nuit.

    x Troisième Histoire:

    Laissez-moi vous conter ce soir funèbre où ma vie a basculé, ce soir où j'ai bien cru que j'allais mourir, ce soir où j'ai perdu la raison : c'était un soir de printemps, j'avais alors 14 ans.

    A cette époque, ma grand-mère maternelle n'allait pas bien du tout. Elle était à l'hôpital depuis déjà deux ou trois semaines, j'étais allé la voir quelques fois avec mes parents, mais elle ne me paraissait pas vraiment bien aller, et je ne pouvais m'empêcher de me dire qu'elle ne rentrerait plus chez elle. Et puis aussi ce jour-là il avait fait beau, et je me sentais bien, ainsi, lorsque mes parents m'ont proposé d'aller la voir, avec eux, en cette fin d'après-midi, j'ai refusé. Mon père a alors suggéré d'aller au restaurant pour se détendre après la visite à l'hôpital, l'idée tentait ma mère, mais moi je voulais rester à la maison. Alors sans attendre je leur ai dit que je pouvais bien passer la soirée tout seul. Ils m'ont alors proposé d'inviter des copains si je le voulais, et je ne me suis pas fait prier pour accepter ! C'est ainsi que je me suis retrouvé ce soir-là avec Arnaud et David : deux amis avec qui je passais la majeure partie de mon temps depuis le début du collège.

    Nous nous trouvions dans ma chambre à écouter de la musique. Sans explications, Arnaud baissa le volume. David et moi le regardions, intrigués, puis finalement d'un air amusé il nous demanda :

    - Dites, ça ne vous dirait pas qu'on se raconte quelques histoires qui font peur, hein ? Ca pourrait être sympa, non ?

    J'hésitais quelques peu, surpris par cette proposition. Finalement David accepta, et je le suivis. Alors Arnaud tout en coupant la musique, nous demanda :

    - Alors ! qui commence ?

    Tout d'abord, aucun de nous ne répondit. Moi j'avais bien une idée d'histoire, mais je n'osais pas trop la raconter... Et mon dieu ! J'aurais vraiment bien fait de me taire ce soir-là, mais je ne l'ai pas fait : En effet, timidement je finis par répondre :

    - Heu... moi... à la limite... j'en ai bien une.

    - Ah ?

    - Ouais mais heu... je sais pas si elle va bien rendre... je...

    - Bah allez, te fait pas prier, vas-y !

    Et je l'ai fait, malheureusement, je l'ai fait : Je me suis assis en tailleur sur le lit, et pendant que d'un air grave je fixais alternativement Arnaud et David, ils se sont assis autour de moi, au bord du matelas. J'ai laissé passer quelques secondes afin de rendre l'atmosphère encore un peu plus lourde, puis j'ai entamé mon récit :

    « C'est une histoire assez terrible dont j'ai entendu parler une fois. Cela se passait il y a quelques années : Un père de famille rentrait chez lui après le travail, il trouva sa maison en train de brûler. Il habitait à la campagne, et il n'y avait pas de voisins pour alerter les pompiers. Il pensa tout de suite à son fils de sept ans qui était peut-être dans la maison, il se précipita alors à l'intérieur, cria pour l'appeler, et... il eut une réponse ! Son fils était bloqué dans sa chambre, le père couru jusqu'à la porte, essaya de l'ouvrir, mais elle restait bloquée : Dans la chambre, une poutre tombée du plafond l'empêchait de s'ouvrir. Il cogna, et cogna encore de toutes ses forces contre la porte, il se ruait contre elle, son fils hurlait, il appelait à l'aide, et lui, il paniquait : la porte ne s'ouvrait pas. Il se rua encore contre elle, il hurlait de rage, pleurait de désespoir, il ne réfléchissait plus, il n'y avait plus que cette porte, et son fils qui hurlait de l'autre côté. Il a appelé à l'aide jusqu'à la fin : Son fils à brûlé dans la maison, et le père aussi. Il n'a jamais réussi à ouvrir la porte, et il est resté à se ruer contre elle jusqu'à sa mort. »

    Arnaud me regarda l'air dégoûté, et me dit :

    - Ben dit donc, c'est glauque !

    - C'est pas joyeux en effet, répondit David avant que je ne réagisse. Il avait aussi l'air assez choqué par l'histoire.

    C'est alors que, emporté par ce succès, j'ai raconté la suite. J'ai été stupide, elle me faisait aussi peur qu'à eux cette histoire, surtout la suite... et j'ai vraiment été idiot d'avoir continué, je n'aurais jamais dû, jamais.

    « Oui, mais vous ne connaissez pas la suite... Parce que depuis lors, le fantôme du père cherche toujours à ouvrir la porte et à sauver son fils. Et si tu dis... heu... je ne préfère pas le dire vraiment... Mais en gros si tu appeles à l'aide en criant « papa », que tu dis que tout brûle, et que tu lui demandes de venir te chercher, cela attire le fantôme, et il arrive derrière ta porte pour te prendre »

    David, pensif, me regarda l'air intrigué, et calmement me dit :

    - Purée ça fout les boules, c'est sûr... Mais bon toi, tu as déjà essayé de l'appeler ?

    - Non... ça me fait assez peur comme ça ! Je n'ai pas envie d'aller vérifier. »

    Arnaud, une lueur d'excitation dans le regard, observa David, puis moi, et finalement nous demanda :

    - Hé ! ça vous dirait d'essayer ?

    Je me crispai, comprenant que je n'avais pas du tout envie d'essayer une chose pareille, je regrettai déjà d'en avoir parlé. Mais David, lui, semblait y réfléchir, et au bout de quelques secondes il finit par lever la tête et dire « ouais ! Pourquoi pas ! ».

    J'allais leur dire que je ne souhaitais pas du tout faire une telle chose, mais Arnaud n'attendit pas que je manifeste mon opinion : Sans me porter le moindre regard, il commença à parler d'une voix aiguë et chevrotante, cherchant à imiter celle d'un petit garçon :

    - Papa ! ppaaappppaa, à l'aaaaiiiiiide, tooouuut brrrûûûûle autour de moi, j'ai peeeeeuuurrr !

    Il souriait, mais moi pas du tout : j'étais vraiment terrifié. Mais lui il souriait, et David le regardait avec amusement, sans rien dire. Et il reprit encore de plus belle, sa voix était maintenant plus forte, il criait presque :

    - JJEEEEEE BRRRRRUUUUUUULLLE, PPPPAAAAPPPPPAAAAAA, JEEEE BRRRUUUULLLLEEE, AAAAAAAAHHHHHHHH !

    - ARRETE MAINTENANT ARNAUD ! C'EST PAS DROLE.

    C'était sorti comme ça, je le fusillais du regard, je me sentais énervé, mais j'étais surtout terrorisé, j'avais vraiment peur, et je ne voulais pas en entendre plus.

    - Ben... quoi ? T'as peur ? Oh, allez c'est pas grand-chose, non ? C'est une histoire ! c'est tout ! Allez...

    Et toujours ce stupide sourire aux lèvres il reprit :

    - PAAAAAPPAAAAAA JEEEE T'EEEEENNN SSSUUUUPPPPLLLLLIIEEE, PAPAAAAAA, IL Y A LE FFEEEUU PAAARRRRTTT...

    - TU ! ... ARRETES ! ... MAINTENANT ! ... COMPRIS ? »

    Là il s'était tu, il n'y avait plus un bruit dans la chambre, Arnaud me regardait, l'air étonné, sûrement qu'il avait été surpris par l'agressivité et la colère que je venais de déployer pour lui crier de s'arrêter : J'en étais d'ailleurs essoufflé, et je le fixais du regard le plus réprobateur et colérique que je pouvais.

    On ne parlait plus, Arnaud et moi restions là, immobiles, à se fixer mutuellement. Finalement, David, tout timidement, finit par dire :

    - Bon, allez les gars, on ne va pas se disputer pour ça, hein les...



    « BOUM ! ... BOUM ! ... BOUM ! ... »



    Nous avons sursauté tous les trois, une décharge d'adrénaline m'a envahi. Je me suis braqué ainsi que mes deux amis vers la source du bruit : vers la porte de ma chambre. Le bruit continuait, impassible et terrifiant :



    « ... BOUM ! ... BOUM ! ... BOUM ! ... »



    - C'est quoi ce boucan ! s'écria Arnaud dont la voix couvrait à peine le bruit de coups de plus en plus fort qui provenait de la porte.

    - Si c'est une blague, c'est vraiment pas drôle, rétorqua David qui se tenait maintenant debout, plaqué contre le mur opposé à la porte. Il semblait mort de peur, il fallait dire que moi aussi je l'étais.

    Et puis là, en prime des coups contre la porte, ont commencé les cris, ces horribles cris qui malheureusement resteront je crois bien à jamais gravés dans ma mémoire. Je peux les entendre encore aujourd'hui alors que je vous parle : Cela ressemblait à un monstrueux mélange entre le brame d'un cerf et le cri d'un éléphant, même si cette description ne me semble pas si proche de la réalité, je ne trouve pas trop de comparatifs pour l'exprimer. Ce cri était en tout cas inhumain, aigu et profond, d'une tristesse infinie et d'une agressivité sans nom... Et les coups contre la porte, et ce cri horrible, continuaient, sans relâche... sans la moindre trêve. J'étais terrorisé, je m'étais rabattu vers les oreillers du lit, et je les serrais d'ailleurs très fort. Arnaud lui, plus valeureux, même s'il n'avait pas l'air très fier, avait saisi ma chaise de bureau, et la brandissait, prêt à frapper ce qui pourrait entrer dans la chambre.

    Mais ce fut David qui paniqua le plus, les cris immondes avaient dû finir de ronger les dernières subsistances du courage qui l'empêchait de s'écrouler : Il était maintenant assis contre le mur, recroquevillé sur lui-même, son visage était tout rouge, il pleurait, il gémissait, mais entre ses larmes il finit par parler un peu :

    - ooohhhhh noooonnn, c'est quoi ce truc, j'ai peeeuuur, à l'aide, à l'aaaiiiide.

    Immédiatement, comme pour répondre aux geignements de David, le cri se fit encore plus fort, encore plus déchirant, encore plus terrifiant. Cette fois-ci les coups redoublèrent contre la porte, elle était parcourue de soubresaut, mais bizarrement ou plutôt monstrueusement, elle restait fermée, et ne se brisait pas.

    Puis la panique finit d'envahir David, il se leva, ouvrit la fenêtre, et tout en pleurant nous dit :

    - J'veux pas rester là moi, j'préfère tenter ma chance par dehors.

    - Non, fais pas...

    Mais j'eus à peine le temps de réagir, qu'il était déjà en train de se laisser glisser par l'encadrement de la fenêtre. Et le temps de me lever du lit pour aller le retenir, je l'entendais déjà glisser sur les ardoises du toit... puis, je ne l'entendis plus. Son silence m'a semblé durer très longtemps, et ce fut son cri, déchirant, qui me renvoya à la réalité :

    « AAAAAHHHH, J'AI MMAAAAALLL ! JE SUIS TTTTOOOOMMMBBEEEEE ! MMMOOONNNN DDDDOOOOSSSS, AAAAAHHHH J'AI MMAAAAAALLLL ! »

    Et là l'horreur fut totale : A travers l'encadrement de la fenêtre, je regardais David, qui hurlait, gisant sur la terrasse du jardin, en bas. Et les cris émis par ce qui était derrière la porte devinrent complètement fous et assourdissants. Les coups portés devenaient plus fréquents, à un rythme monstrueux, insoutenable : Je devenais fou, tout cela était un cauchemar implacable, terrifiant, et les cris de David qui agonisait en bas ne faisaient qu'ajouter à l'horreur de la situation. Surtout que ni Arnaud ni moi ne pouvions sortir de la chambre pour lui venir en aide.

    Et l'odeur ! Je ne m'en étais pas rendu compte au début, mais maintenant l'air de la chambre en devenait suffocant tellement la puanteur était atroce. Une odeur de viande pourrie, mêlée à celle de cochon brûlé : et mon dieu c'était insoutenable, abominable. Je me suis détourné de la fenêtre : je vis Arnaud qui restait immobile, debout, sa chaise dans les mains, les yeux écarquillés, il avait l'air ailleurs. Je me demandais comment il faisait pour rester en plein milieu de la pièce, alors qu'elle baignait dans cette puanteur. C'est alors que sans bouger plus que la main, il finit par lâcher sa chaise, puis un soubresaut le parcouru, il se courba en deux, et vomis abondement sur la moquette. La vision que j'avais devant moi d'Arnaud vomissant, le son que cela produisit, ainsi que l'odeur qui se mêlait à celle immonde de viande pourrie et brûlée, en était trop pour moi aussi, et je vomis à mon tour.

    Je me sentais fatigué, je m'appuyai dos au mur, David continuait d'hurler au dehors, et les coups sur la porte n'arrêtaient plus, ils avaient encore redoublé. J'eus alors l'idée que les cris de David au dehors pouvaient stimuler la source de tout cela, et sans réfléchir d'avantage, je me retournai vers la fenêtre et la refermai avec empressement. J'eus du mal à expliquer à Arnaud pourquoi j'avais fermé la fenêtre, pourquoi on allait pas aider David. Mais il fallait arrêter de faire du bruit, des geignements, des plaintes qui pouvaient attirer ce qu'il y avait derrière la porte. Il fallait attendre qu'il s'en aille, avant de descendre au rez-de-chaussée appeler quelqu'un au téléphone pour venir en aide à David. Arnaud finit par comprendre, et nous nous sommes calmement assis, terrifiés malgré tout par cette ambiance cataclysmique de coups ininterrompus contre la porte, par ce cri immonde qui nous perçait les tympans, et par cette odeur insoutenable qui se mélangeait maintenant à l'odeur de nos vomissures.

    Et nous avons attendu que tout cela s'arrête, nous étions assis en tailleur, à même le sol, sans bouger, pales et terrifiés. Progressivement les cris se sont calmés, l'odeur s'est atténuée, et les coups contre la porte ont baissé en fréquence et en intensité... jusqu'à ce que le silence revienne enfin, et que nous pouvions de nouveau entendre, étouffés à travers la fenêtre fermée, les cris de douleur de David qui gisait toujours au dehors.

    Arnaud me regarda alors, et à voix basse me demanda :

    - A ton avis maintenant, qu'est ce qu'on fait ?

    Je réfléchis un peu avant de répondre, puis dit :

    - Il faudrait téléphoner aux pompiers, ou je sais pas... à une ambulance ! Pour venir en aide à David.

    - Il est où le téleph...

    - Le téléphone est en bas.

    - Tu penses que c'est parti ?

    - Ben... on ne l'entend plus...

    - C'est vrai...

    - Va falloir descendre... en bas... Heu... j'ai pas trop envie... de... de... sortir. Je...

    - Bon, je vais y aller... De toute façon, il est plus là, hein ?

    - Heu... t'es sûr ?

    - Mais oui.

    Arnaud se leva alors lentement. D'un pas hésitant, il s'avança jusqu'à la porte. Saisis doucement la poignée, et poussa légèrement la porte qui s'entrebâilla sur le couloir. L'air amusé il se retourna vers moi, et dit à haute voix:

    - C'est dingue, la porte était ouverte, il est con ce fan...

    Mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase que comme un éclair, une main surgit de l'encadrement de la porte entrebâillée, se rallongea d'une manière monstrueuse et vint agripper Arnaud à la taille : Celui-ci restait pétrifié, sans même crier, les yeux écarquillés. A première vue, la main, et le bras m'avaient semblé de couleur noire, mais à cause des petites brillances, de ces sortes d'écailles que je discernais dessus, j'eus l'horreur de deviner que toute la peau de ce « bras » qui s'enroulait maintenant autour de la taille d'Arnaud était entièrement brûlée. D'ailleurs l'odeur de porc brûlé et de viande pourrie revint m'assaillir les narines.

    Je n'eus que le temps de me lever avant de voir Arnaud disparaître sous mes yeux, emporté dans le couloir à une vitesse impossible, puis la porte se referma dans un claquement assourdissant. Je courus jusqu'à la porte, mais je ne voulus pas y toucher, je ne voulais pas l'ouvrir. Je criai alors le nom d'Arnaud, j'ai bien dû rester là pendant une éternité à crier son nom, mais rien, aucune réponse.

    Et je n'avais pas osé ouvrir la porte : j'avais peur que cela soit encore derrière. Toujours comme aujourd'hui d'ailleurs : En effet, même maintenant j'ai encore la peur d'ouvrir une porte, mes parents m'ont amené chez le psychiatre après ce soir-là, mais je ne lui ai jamais rien dit, ni à personne d'ailleurs, pas même à mes parents. De toute façon, ils ne me croiraient pas.

    Personne ne revit jamais Arnaud, on m'a demandé si je l'avais vu ce soir-là, mais j'ai dit que non, et David en fit de même... : Lui, il passa un mois à l'hôpital, il s'était cassé le coccyx en tombant du toit... Et aussi bien lui que moi sommes maintenant toujours terrifiés quand nous nous retrouvons face à une porte fermée : Nous avons toujours peur qu'un jour cela vienne nous chercher à notre tour, nous n'osons plus ouvrir la moindre porte de peur qu'il soit de l'autre côté. Oui, nous avons et aurons maintenant toujours peur de ce qu'il peut y avoir... y avoir derrière la porte.

     

    Et voilà, c'est fini la torture, je vous souhaite une bonne nuit (oui, si je pouvais dormir après ça) et enore Happy Halloween !

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  •         Konnichiwa Mina-san,, me revoilà avec une suite de l'histoire "Légende Phantomive".
    Eh bien, je vous rassure, mes relations avec mon Pap's (c'est comme ça que je l'appelle, mon papa chérie)se portent a bien,(si vous vous demandez pourquoi je vous dis ça, pensez a lire l'article précédent "Legende phantomive") trêve de bavardage, alors voici la suite:







    " Douze ans se sont écoulés, je reste toujours la même si ce n'est ma façon de voir le cours des choses.

    Haïr les humains n'est plus nécessaire, disons que, les éviter c'est mieux ! je m'éloigne dès que le destin m'en donne la chance.

    Contrairement aux autres, "Solitude" et "Silence" me font beaucoup de bien.

    Ce n'est point par crainte de les confronter mais, par peur de meurtrir les innocents, se contrôler est impossible lorsque la rage vous possède.

    Vous aurez surement constater que la vie de mes semblable est fort laborieuse et consumée par la mélancolie qui transperce nos piètres âmes à chaque moment.

    Mais, ne vous inquiétez guère de ça, car parfois, notre bonne étoile nous réserve tant de belles surprises..."

     

    Voilà, j'espère que vous avez appréciés cette petite suite mais, je ne sais pas si je devrais m'arrêter là !!!?????

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  •  Fiche Technique:

     

    Titre de L'animé : Vampire Knight
    Année de production : 2008
    Genres : Drame /Fantastique/Amour et Amitié
    Auteur : Matsuri Hino
    2 Saisons – 13 éps 24 mins

     

    Pour la majorité des gens, les vampires ne sont qu’une légende inventée de toutes pièces. Ils ne se doutent pas que ces êtres, qui se situent au dessus d’eux dans la chaîne alimentaire, vivent à leurs côtés dans la plus grande discrétion.
    Si les vampires sont bel et bien des êtres se nourrissant du sang humain, entraînant dans la plupart des cas la mort de ces derniers, certains savent contenir leur soif à l’aide de tablettes spéciales et vont jusqu’à protéger les humains de leurs congénères.

    La volonté de faire vivre pacifiquement les deux races anime le cœur d’un homme qui a crée l’Académie Cross. La particularité de cette dernière est qu’elle est utilisée par des classes de nuit (constituées de vampires) et des classes de jour (constituées d’humains). Le système de rotation mis en place permet aux deux classes de n’avoir jamais à utiliser le bâtiment au même moment, ceci dans le but de préserver le secret sur l’existence des vampires. Yuuki et Kiryuu sont les deux élèves chargés la nuit de surveiller qu’aucun humain ne rentre dans l’Académie afin d’éviter tout incident avec les vampires. Si Yuuki a été sauvée par l’un deux dans son enfance et sait être indulgente à leur égard, Kiryuu lui, leur doit la perte de ses parents et leur voue une haine profonde en raison de cela. De l’autre côté, même si la plupart des vampires acceptent le règlement de l’Académie, certains commencent à avoir du mal à retenir leurs pulsions originelles. La question se pose alors de savoir si vampires et humains sont réellement capables de vivre ensemble où si leur cohabitation entraînera inévitablement un bain de sang.
    [source: Hinata Online]

    →Où le visionner? bah, ici:

    Saison 01:

    Episode 01:

    Episode 02:

    Episode 03:

    Episode 04:

    Episode 05:

    Episode 06:

    Episode 07:

    Episode 08:

    Episode 09:

    Episode 10:

    Episode 11:

    Episdoe 12:

    Episode 13:

     

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  • Coucou, c'est encore moi! (c'est normal puisque c'est mon blog =), aujourd'hui, je me suis bagarée avec mon père (èwé, ça arrive ;) et du coup, j'avais les nerfs en compote, ce qui m'inspira pour écrire ce petit paragraphe, qui sera peut être le debut d'uneLegende phantomive belle histoire (ou pas) donc, le voilà:










    Le quotidien d'un vampire

    Au plus lointain de mes souvenirs, je me rappelle n'avoir jamais eu peur du paranormal.

    Je restais calme et posée même dans les pires circonstances.

    Pour moi, toute chose avait une explication rationnelle, jusqu'au jour ou je me réveillai, des marques de morsures au cou.

    D'après ce que j'ai compris ou du moins constatée des regards oisifs et apeurés que portait les gens autour de moi, c'est comme si j'étais atteinte de la peste ou d'une quelconque maladie contagieuse.

    Durant des années, je subissais menaces et injures sans riposter, mais maintenant, ces dires ne me font ni chaud ni froid, "bête assoiffée de sang" est devenue pour moi, un simple surnom, tout comme: "Vampire" ou "créature obscure", c'était normal à présent!

    Pourtant, je ne faisais rien qui refléter leurs accusations, ou même les justifier, toutefois, je rêvais de marres de sang pendant la nuit et le jour, l'envie me prenait, mais heureusement pour eux, j'arrivais à la surmonter et je me contrôler.

     

    -Alors vos avis?, n'hésitez pas à mettre des critiques instructives, c'est comme ça qu'on apprends !

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